Fédération du Puy-de-Dôme pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique

SÉCHERESSE - ASSECS - MORTALITÉS - EXPLICATIONS

10 Aoû
sécheresse 2022

Comme le reste de la France, le département du Puy-de-Dôme connait une sécheresse importante.

Certains secteurs s'en sortent encore bien mais d'autres cours d'eau connaissent des ruptures d'écoulement voire des assecs.

Certains adhérents se posent des questions sur les choix effectués par les élus fédéraux ; choix appuyés techniquement et scientifiquement par les personnels fédéraux.

Les réponses sont ici :

 1️⃣ Pourquoi ne pas fermer la pêche en première catégorie ?

La pêche se ferme d'elle-même ; en effet, en dessous d'un certain débit, il n'est plus possible de pratiquer correctement. Aussi, nous faisons le choix de ne pas demander au Préfet de fermer la pêche afin de ne pas pénaliser les personnes qui souhaiteraient continuer à pratiquer sur les rivières dont le débit est suffisant.
Par ailleurs nous comptons sur nos adhérents pour faire preuve de bon sens et pour nous faire remonter les éventuels actes de braconnage qu'ils seraient susceptibles de constater.

 2️⃣ Pourquoi ne pas réaliser de pêche de sauvetage ?

Le département 63, ce sont plus de 10 000 km de cours d'eau. En 2003, 1300 km étaient à sec et cette année, on s'achemine vers des chiffres similaires.
Pour réaliser une pêche électrique, il faut :

  • un nombre conséquent de personnels formés aidés de bénévoles des AAPPMA
  • des secteurs accessibles en voiture
  • environ 1h pour pêcher 100m linéaire

On vous laisse compter le nombre de jours d'intervention et la logistique à mettre en œuvre (déplacement des chantiers, transports des poissons, ...)

De plus, lorsque sévit une sécheresse, les poissons se trouvent déjà en situation de stress important ; tout déplacement et tout stress supplémentaire (choc électrique) peuvent leur être fatal. Sans compter que dans le milieu où ils seraient déversés, résident déjà d'autres poissons également stressés par les conditions actuelles.

Aussi, hormis pour des travaux, nous ne pratiquons pas de pêche de sauvegarde car ce n'est tout simplement pas opportun et pas réalisable.

Nous faisons le choix d'assumer une part de mortalité naturelle.

En général, il subsiste quelques flaques et trous d'eau dans lesquelles les poissons arrivent à survivre. C'est à partir de ces individus que la recolonisation est possible ; d'où la nécessité de maintenir le plus possible la continuité écologique.

Certaines fédérations voisines pratiquent quelques opérations de ce type.
Elles font leur choix en fonction des pressions qui peuvent s'exercer localement et nous le respectons.

 

Ces actualités peuvent vous intéresser